L’anorexie mentale est une maladie qui a pris les caractéristiques d’une épidémie sociale. Cependant, il faut noter que la perte de poids ne représente que la pointe de l’iceberg de cette maladie sournoise qui trouve ses racines dans un profond malaise psychologique. Alors, comment reconnaître cette maladie ? Quels sont ces symptômes ? Dans la suite de cet article nous découvrirons ensemble tout cela.
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L’anorexie: définition
L’anorexie mentale (le terme vient du grec et signifie ‘’manque d’appétit’’), est un trouble de l’alimentation qui compromet la qualité de vie. Il n’y a pas de cause unique à l’anorexie, car divers facteurs entrent en jeu à savoir : la familiarité, l’environnement et l’individu lui-même.
Le diagnostic de l’anorexie, selon le DSM5 (Manuel de diagnostic statistique des troubles mentaux), repose sur :
- La restriction alimentaire avec un poids corporel inférieur au minimum normal pour l’âge, le sexe, la taille,
- La peur de prendre du poids, avec l’utilisation d’astuces pour éviter la prise de poids, des vomissements provoqués, l’abus de laxatifs, des diurétiques et des exercices excessifs,
- Avoir une vision altérée de sa structure corporelle (dysmorphisme corporel).
Les différents types d’anorexie
Il existe en effet deux types d’anorexie à savoir :
- L’anorexie restrictive : à ce niveau, il n’y a pas de crises de boulimie et de stratégies d’élimination au cours des trois derniers mois,
- L’anorexie boulimique : ici vous avez la présence d’épisodes de frénésie alimentaire et stratégie d’élimination au cours des trois derniers mois.
Notons que cette maladie affecte principalement les femmes âgées de quinze à dix-neuf ans ; bien que l’âge d’apparition puisse aller de la petite enfance à l’âge adulte. Le sexe masculin est touché dans les 5/10%.
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Les symptômes de l’anorexie mentale
Les symptômes de l’anorexie affectent à la fois les aspects nutritionnels psycho-comportementaux et physiologiques. En fait, l’anorexie commence par un régime entrepris pour :
- Perdre quelques kilos,
- Suivre une alimentation saine,
- Éliminer les aliments jugés nocifs en présence de problèmes tels que l’acné.
Des comportements mis en œuvre et qui représente des signes avant-coureurs de cette maladie sont :
- Hacher la nourriture en très petites bouchées,
- Mâcher longtemps,
- Avoir tendance à cacher la nourriture,
- Continuer à disposer la nourriture dans l’assiette,
- Vérifiez les calories de chaque portion individuelle,
- Chercher des excuses pour ne pas manger : je suis au régime / j’ai des intolérances / je n’aime rien,
- Éviter les repas de famille communs et les sorties avec des amis au point de rentrer dans un isolement social.
Les différentes phases de la maladie
Première phase : Elle consiste à l’adoption d’un régime amaigrissant qui génère une grande satisfaction,
Deuxième phase : Une fois que vous avez perdu du poids, l’impulsion de la faim vous rend sensible aux stimuli alimentaires ; ce qui fait que la dépression, l’anxiété et l’irritabilité apparaissent. La peur de prendre du poids prend le dessus et des rituels sont mis en place pour limiter la prise alimentaire avec une perte de poids supplémentaire,
Troisième phase : Altération des capacités cognitives avec perte de concentration et de mémoire, accentuation de la dépression,
Phase finale : Dépression et asthénie entraînant la mort (ce qui arrive dans les 10 % des cas) tant pour des complications médicales que pour un acte volontaire.
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Les complications médicales de l’anorexie mentale
En effet, comme complications éventuelles de cette maladie, nous pouvons citer des complications :
- Cardiovasculaire : provoquant une baisse de la tension artérielle, de la fréquence et du rythme cardiaques. Sans oublier l’évanouissement, la syncope et l’arrêt cardiaque possibles,
- Hématologique : entrainant une anémie ferriprive et vitaminique,
- Gastro-intestinal pour ralentir la fonction intestinale : ballonnements et constipation,
- Hormonale : entrainant une absence de menstruation/apparition retardée à l’âge pré-pubère, diminution du désir sexuel chez les deux sexes et de la puissance masculine,
- Au niveau des Os : ostéoporose,
- Dermatologiques : provoquant une coloration jaunâtre des mains et des pieds, peau sèche et déshydratée, chute des cheveux.
D’un point de vue psychologique, on remarque une :
- Absence de sensibilisation à la maladie,
- Faible motivation pour la thérapie,
- Vue déformée de son corps,
- Irritabilité, anxiété, dépression.
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Quelle thérapie adopter pour l’anorexie mentale ?
Le traitement de l’anorexie vise à traiter le conflit corps-esprit. En fait, il n’existe pas de spécialiste unique de l’anorexie ; mais il s’agit plutôt d’une approche pluridisciplinaire et convenue entre le médecin traitant, le nutritionniste et le psychologue/psychiatre.
Par ailleurs, la réhabilitation nutritionnelle par des parcours de psychothérapie cognitivo-comportementale et de psychoéducation alimentaire vise à :
- Normaliser le comportement alimentaire,
- Traiter les conséquences physiques et psychosociales d’un apport calorique réduit,
- Un réapprovisionnement selon les protocoles.
Un traitement ambulatoire est possible en présence de :
- Poids corporel d’au moins 25 %,
- Absence de complications médicales,
- Motivation pour la guérison et environnement familial collaboratif.
L’hospitalisation est indiquée en cas de :
- Complications médicales,
- Mauvaise connaissance de la maladie,
- Conflit d’environnement familial,
- Urgences psychiatriques : tentatives d’automutilation.
Le pourcentage de guérison de l’anorexie est de 60/70%, tandis que dans 25/30% la maladie devient chronique.
Pour finir cet article, nous vous invitons à suivre une vidéo très explicative sur le sujet:
